Création d'une planque.

Il faisait jour. Il devait être une heure de l'après midi d'après le soleil haut dans le ciel. Terrence avait du mal avec l'horaire de la journée. Il n'était plus habitué. Il avançait sur la grande place, évitant au maximum les gens. La populace était étouffante. Il sentait une envie de tout détruire dans la ville.

Avançant d'un bon bas il prit une ruelle et une nouvelle, et encore une pour se retrouver dans les taudis. Il respirait mieux. Tout de suite il se plut dans cet endroit. L'air était lourd de transpiration, d'effluves nauséabondes et d'humidité. Il avançait doucement, faisant attention à tout autour de lui.

Sous forme humaine, c'est un beau spécimen de l'espère humaine, même s'il n'est pas aussi costaud que la plus part des marrins et des gros bras qui sortent de portes dérobées un peu partout. Cependant à cause de sa transformation, il a acquis une force bien supérieure à celle des humains. Bien sûr il n'est pas aussi fort qu'en Lycan, mais il pouvait tout de même se débrouiller.

Il marchait quand soudain une odeur le frappa plus violemment que les autres. Il se tourna pour faire face à trois hommes armées de courtes dagues qui le regardaient en louchant.


"Ta bourse, tes vêtements et tout ce que tu peux avoir sur toi mon beau et tout de suite."

"Et tu te tiens tranquil... un beau petit lot comme toi, on va en profiter avant de te ramener dans un bordel... on va se faire un petit pécul grâce à toi."


Il n'avait pas terminé sa phrase qu'un poing s'écrasa dans son ventre le pliant en deux. Il n'avait pas vu venir le coup. Il faut dire qu'il ne s'attendait pas à une riposte et que Terrence était bien plus rapide que trois poivrots bien amochés par la vie.

Un genoux vint le percuter au niveau de la machoire, pour le reprojeter en arrière où il s'étala de tout son long dans les ordures.

Les têtes se tournèrent avec les armes, pour se retrouver face au jeune homme, qui le regardait avec une expression de sauvagerie pure. Ses dents découvertes luisaient dans la pleine lumière de la journée.

Il allait se jeter sur eux pour les déchiqueter et leur faire comprendre la loi la plus importante de l'univers : La vie de Terrence avant tout, ses désirs avant tout.

Avant qu'ils ne puissent faire quoi que ce soit, sans doute trop terrifiés par la vision de cauchemar, Terrence avait saisi les deux hommes par la gorge. Il se mit à serrer pour les étouffer lentement, leur jetant un regard amusé.

L'un était marqué par la vérole, et faisait une dizaine d'année de plus que son âge. Le teint rouge par l'alcool ou l'étouffement, il avait un oeil qui partait un peu en biais. Des cheveux rares et gras, de la crasse sur le moindre centimètre de peau, en un mot repoussant. Terrence n'aurait même pas voulu le déchiqueter. L'autre était plus petit, un regard de fouine. Assez propre sur lui, on pouvait même le trouver séduisant s'il se coiffait et baignait pendant une bonne journée. Pauvrement vétu, tout comme l'autre, il semblait plus apte à survivre dans ces quartiers. Un tic léger lui parcourait le visage.

La voix de Terrence résonna dans la ruelle.

"Ma bourse ? Et tu voulais me vendre ensuite comme putain pour homme vicieux. Tu vois ce qu'il en coûte de me menacer. Donne moi une seule bonne raison de laisser ta misérable âme rester dans ton corps. ... Rien... tant pis pour vous... "

Il serra plus fort, laissant passer des sons étouffés, le plus sale eut quelques soubresaut de révolte, vite oubliés à cause du manque d'air. Etrangement le deuxième homme semblait résolu à mourir, ou du moins à ne pas causer de problème, acceptant son sort.

"Je vous donne une seule chance. Le premier qui me dit où je pourrai trouver le plus profond cul de basse fosse de ce quartier aura la vie sauve. "

Les deux hommes réagirent immédiatement. Le puant essaya en vain de parler poussant des gargouillement pathétiques, alors que le mignon semblait lui indiquer par geste un endroit un peu plus loin sur la gauche.

D'un mouvement brusque du poignet il serra la gorge du puant et lui brisa le coup. Il tourna un visage souriant vers le deuxième et le relacha. Il aspira quelques bouffés d'air avec délice.

"Bravo c'est toi qui a gagné... Montre moi rapidement et tu auras la vie sauve. Je cherche un endroit calme, profondément enfoui sous la ville et surtout au milieu des taudis.

- D'accord... Je... Je vais vous ... trouver ça... Je sais ... où.. aller..."


hj Voilà si quelqu'un veut intervenir ( mj ou autre ) dans le but de participer à ce rp, qu'il se fasse plaisir, sinon je posterai un autre message à la suite pour le continuer ^^

Une dizaine de minute plus tard Terrence et le mendiant s'avançaient en plein coeur des plus sordides ruelles de la ville. Le Nid du Mendiant. Ce district portait bien son nom. Ici les mendiants et les traines savates étaient rois.

Terrence passait devant les portes de cabanon, suivant son guide. L'obscurité était presque totale dans la ruelle, alors qu'on était quelques heures après midi. Le lycan inspira fortement l'air. Il fut envahit par des odeurs nauséabondes de pourriture, de détritus et de déchéance humaine. Cependant ce qui resta dans l'esprit de Terrence c'était l'odeur de traîtrise.

Dans cet endroit, son esprit fou reprenait le dessus. Ici le postulat de son existence prenait tout son sens. Ici, la seule vie qui comptait était le sienne. Telle était la loi de ces lieux.

Le mendiant devant lui s'arrêta et se tourna. Il tremblait comme une feuille. Le temps de la marche lui avait permis de réfléchir à sa position. Pour lui qui vivait dans les bas-fond, cet homme était une terreur ancestrale. Une terreur qui faisait frémir le coeur des hommes depuis des siècles.

"Nous sommes arrivés. Nous sommes au coeur des Bas-fonds. Il n'y a pas d'endroit plus profond, ni plus éloigné de la vie de la ville. Les Gens d'armes de New Born ne s'aventurent jamais ici, et de toute façon, on serait prévenu une dizaine de minute avant qu'ils ne soient ici. "

"Bien... Bien... tu m'as bien servi. Je te laisse la vie sauve si tu m'aides à nouveau. Je vais me créer un territoire ici. Une planque et un réseau. Si tu m'aides tu seras mon second. Qu'est ce que tu en dis ? "

"Je... Je ne... sais pas... euh... d'accord je marche. Je suis à votre service. Je connais assez bien le Nids, je pourrais être utile. "

"Je l'espère bien... Nous commencerons bientôt... Pour l'instant tu vas rester dans le coin et faire courir le bruit qu'une nouvelle personne s'est installée. Et surtout qu'elle va organiser quelque peu les lieux. J'aurai besoin de main d'oeuvre.

Je t'en parlerai plus tard..."

"Très bien... Je vais commencer alors... je connais deux ou trois personnes qui pourraient être intéressées. Je pars dès maintenant. "

"N'essaye pas de fuir... je te retrouverai facilement... j'ai ton odeur... il me manque ton nom ? "

"Jamis... Jamis seigneur"

Sans rien rajouter, il hocha la tête et disparu dans une ruelle sa présence disparaissant comme une ombre dans la nuit.

Terrence sourit et tourna sur lui même pour regarder les lieux. Il s'arrêta devant une maison, un cabane plutôt. Son sourire devint carnassier. Il avança vers la porte et la poussa. Il referma derrière lui.

Un cri retentit puis le silence revint...

[je m'incruse^^]

Enfin de retour à la ville. Ca faisait longtemps que je n'étais pas revenue dans un endroit civillisé. Mais quelle importance après tout? Tout ce qui est civillisé est futile, inutie. Je venais à peine d'arriver dans les hauts-quartiers de la ville que j'en étais déjà dégoûtée. Tous ces gens affairés, et bien habillés me regardaient comme si ils n'avaient jamais imaginé que quelqu'un puisse parcourir ces rues sans être habillés aussi chiquement qu'eux.

Je ne porte pas de loques ni de haillons mais on vois bien que je ne fais pas partie de la société active. De toute façon je ne préfère pas m'attarder ici. En pleine heure de pause déjeuner, les gens sont trop nombreux sur la place centrale. J'ai donc plus de chances de me faire repèrer par les mauvaises personnes.

Je commence à me diriger vers des quartiers moins fréquentés de la ville. Les maisons sont de moins en moins grandes, de moins en moins belles au fur et à meusure que je m'elloigne du centre ville. Bientôt, je pourrais marcher sans regarder sans cesse derrière moi. Dans le Nid du Mendiant, tout le monde a quelque chose à cacher. Que ce soit un crime, des origines douteuses ou qui que ce soit d'autre.

Je chemine lentement et prudemment tout de même. Une fois dans le quartier, je prend la direction des Bas-fonds. Là bas, c'est l'endroit où j'ai le moind de chance de tomber sur des indésirables. Il faut aussi que je m'établisse. Cela fait plusieurs mois que je ne me suis pas posée dans un endroit qu'on pourrait appeller une maison.

Dans ces rues, les gens me regarde étrangement. Cette fois-ci, ce n'est pas parce que je suis trop mal habillée. C'est surtout que je parais en trop bonne santé pour une fille du quartier. Pour une fille... Cette pensée me reste en travers de la gorge. Je déteste penser comme ça. C'est bon pour les garçons, ça. et ce n'est pas parce qu'il arrive qu'on me prenne pour l'un d'entre eux que je pense comme eux.

Plongée dans mes pensées, je tourne dans une rue adjacente à la principale et je m'enfonce plus profondément dans le dédale des ruelles sombres. Là, il y a une série de cabanes qui ont l'air abandonnées. Intéressée, je pousse la porte de l'une d'entre elles pour regarder si elle tiens encore le coups quelques mois, ou quelques semaines seulement.

Soudain, alors que je franchissait le pallier, je reçois un choc violent ur les épaules. Manifestement, c'était ma tête qui était visée. Je ne prend pas la peine de me retourner car je pensais bien qu'il ne m'était encore rien arrivé. A chaque fois que je viens ici, ça ne se passe pas aussi calmement. Je me contente donc de m'elloigner de l'agresseur pour éviter un autre coup et entend la porte claquer au moment au je me retourne.

Je retiens avec peine un petit ricanement. Pourquoi? je n'en sais rien, j'aurais peut-être dût le laisser sortir? Mais là n'est pas la question. L'agresseur se trouve être en réalité un gamin d'une quinzaine d'années qui a dû voulour profiter de l'effet de surprise pour m'assommer et me dépouiller. Trois kilos tout mouillé, celui-là! Je me demande même comment il a fait pour soulever la planche de bois qu'il tient à la main.

A présent, il sembre regretter son acte. Il tremble mais ne veut pas perdre la face. Dans un sens, je le comprend. J'ai grandi ici, moi aussi. Seule. Je ne lui en veux pas de m'avoir attaquée. Il parla d'une voix laissant paraître qu'il avait une confiance en lui qui n'existait en fait pas. Les menaces de mort habituelles. J'ai visiblement bien deviné qu'il a besoin d'argent. Cete fois le rictus passe.

Je m'avance vers lui, ce qui le fait trembler d'avantage. Je pose une main ferme sur la planche qu'il tient tout aussi fermement malgré les tremblement qui parcourent ses bras. Il a de la force le gamin. J'aurais peut-être même un bleu. Mais je suis une Lycan. Il n'a aucune chance contre moi. D'un geste desinvolte, je lui arrache son arme des mains et la jete aussi facilement que s'il s'était agit d'une brindille.

- Va-t-en.

Il ne se le fait pas dire deux fois. La fenêtre de derrière la cabane étant l'échappatoir le plus proche, il saute à travers, la brisant au passage. L'atterrissage sur les débris de verre n'a sans doute pas dût être agréable. Au moment où il pousse un cri de douleur contenu, la porte s'ouvre de nouveau.

- Désolée. La place est prise.

Je n'avais pas tout de suite pris la peine de regarder qui était entré, tournée vers la fenêtre birsée. Au bout d'une seconde, je me retourne. J'ai au début l'impression que c'est encore un fouineur-dépouilleur mais je me détrompe immédiatement. Je le regarde dans les yeux et déscelle cet éclat caché si semblable au mien.

On est pareils.

Lui aussi est un Lycan. Je n'en ai pas rencontré ennormément, je ne l'ai donc pas tout de suite reconnu. Mais à présent que mon esprit avait fait tilt, ça paraissait évident. Son odeur portait également les traces de la métamorphose répetée chaque nuit, du sang, aussi. Chacun en porte l'odeur. C'est ainsi... Mais le fait que l'on soit de la même espèce n'y change rien. La place est toujours prise. Je reste donc plantée là, le regardant dans les yeux, mon regard touours aussi froid qu'à son habitude, attendant qu'il parle ou quitte la pièce.