Tapis dans l'ombre [Clos]

(J'espère que je dérange pas^^')

Sence n'arrivait pas à dormir. Il arrivait très peu à dormir ces temps-ci. En fait, il avait toujours eu beaucoup de misère à dormir. Pourtant, il ne débordait pas d'énergie, il n'était pas un hyperactif, sautant sur les murs et courant dans les praires... Et pourtant, les cernes sous ses yeux supportaient ces faits. Ils les supportaient toujours. C'était presque comme si ces "poches" sous les yeux avaient aménagé dans son visage.

Il avait d'abord fait les cent pas dans sa maison, au cas où que le sommeil le prendrait par surprise. C'était une nuit très calme: il n'avait pas eu d'attaque depuis quelques jours et, le chef de l'Aube ne semblait pas en danger. En tout cas, tant que des gardiens seraient près de lui, il ne courrait aucun danger. Et puis, l'envie de prendre un peu d'air frais lui avait semblé irrésistible. Aller dans la nuit qu'il connaissait si bien, non pas qu'il y habitait ou forgeait sa légende de cruauté infinie, mais simplement parce que la si belle lune d'argent dans un ciel étoilé, ça avait quelque chose de poétique. Il aurait voulu écrire une poésie aussi belle que l'astre, mais cela était impossible. La nature était une beauté si belle, mais combien farouche. Puis, il pensa au lycans, certain détestant la lune, d'autre l'adorant... Pourtant, aucun d'entre eux ne pouvait rester indifférent à son magnétisme, elle faisait la loi pour eux, la seule chose qu'ils ne pourraient jamais défier, la seule maîtresse qu'ils ne pourraient pas battre. Et le soleil lui? Ils faisaient trembler tous les chasseurs de lumière. Une étoile et un astre, pourtant si différent, mais si puissant, et intouchable.

Mais pour lui, la lune sera toujours la lune, et le soleil l'objet céleste qui le réchauffe. Rien de plus, rien de moins. Seulement quelque chose de lointain, un vague souvenir de peur, aurait pu lui faire détester la lune, sous laquelle il a tant tremblé. Mais il ne la détestera pas. Jamais. Encore une fois, Sence était perdu dans ses pensées, quelque chose de très habituel pour lui. Il avait silencieusement traversé les rues désertées de New Born. S'il y avait eu un chasseur de lumière ou un membre de la meute d'argent, il aurait été dehors, car tous les humains étaient rentrés dans leur maison à cette heure-ci. Mais non, pas l'ombre d'une présence, même inhumaine. Puis, il était arrivé devant une vaste forêt, et avait quelque peu hésité à y entrer. Il était grand et il savait se défendre, mais ce n'était pas comme s'il provoquait les créatures en rentrant directement sur leur territoire ? Il n'avait pas le goût de se battre ce soir, s'il pouvait éviter une bataille, il le fera... Cependant, la forêt semblait silencieuse, bien que le silence soit trompeur, il s'y fia, et entra dans cette précédente.

Comme dans New Born, il semblait y avoir n'y d'âmes pécheresses, ni d'humains normaux. Après tout, qui viendra se promener comme il le fait ? Et pourtant, pendant qu'il marchait, il se semblait observé... Une bête? Les loups avaient peur des humains, si c'était un ours il l'aurait déjà attaqué, pareil pour un chien sauvage ou tout autre prédateur... Alors? Un autre humain? Il s'immobilisa un moment et regarda autour de lui. Le vent semblait lui fouetter le visage.

(Vraiment pas, je suis contente que quel qu’un est répondu ...et si vite!!)

La forêt restait paisible, ne donnant aucun signe de vie si ce ne fût la respiration d’Eloane. Le temps c’était encore refroidie. En plus du vent glacial qui parcourait les branches des pins, une fine rosée vint se poser sur le plancher de la forêt. Perchée du haut de son arbre depuis une bonne heure, Eloane attendait patiemment, comme le lui avait montré son père, l’approche d’une proie potentielle en frissonnant quand un courant d’air passait trop près.

Ses yeux s’étaient habitués à la noirceur ambiante. Elle distinguait maintenant les courbes et les formes de toutes les plantes et la végétation qui l’entourait, c’était la première étape. Sachant bien qu’un animal ne sortirait de son trou que s’il se sent seul et en sécurité et que cela peut prendre plusieurs heures, elle observait toujours dans les moindres détails la « scène », comme elle l’appelait. Sa méthode préférer n’était pas de traquer un animal, mais bien de le laisser venir à elle. Pourtant, cette méthode requérait plus de patiente et c’est le genre défie qu’Eloane aimait relever. Durant son attente, elle affûta son regard, ne pensant qu’à cela, sondant la profondeur des bois. Toujours rien à signaler…L’heure avança, mais le temps semblait figé. La brise perdit de son ardeur, accordant un repos aux parcelles de peau à découvert de la jeune chasseresse, frigorifiés par le froid. Eloane remercia mentalement ses bottes qui gardaient ses pieds si bien au chaud.

Le temps s’écoulait toujours et elle surprit son esprit à divaguer vers des pensées absurdes à propos des histoires peu fondées sur les loups-garous et sur les vampires. Mais cela l’inquiétait, s’il lui arrivait un jour de devoir défendre le troupeau d’un berger en éliminant un loup, elle espérait de tout cœur de ne pas tuer un humain changer en loup! Quoi que cela n’avait aucun sens. Une nouvelle forme venait d’entrer dans son champ de vision, sortant son esprit de ses pensées. Était-ce un animal qui décidait enfin de montrer le bout de son nez? Elle secoua la tête et toisa la masse noire qui avançait lentement. Eloane n’arrivait pas tout à fait a distinguer ce qu’était là « chose » qui marchait tout en bas, peut-être était-elle montée un peu trop haut? Peut importe, elle devait se concentrer sur le moment présent. Elle la toisa encore un moment et la chose dût s’en rendre comte puisqu’elle stoppa sa marche. Oups, elle l’avait peut-être alarmé. Elle plissa les yeux puis se rendit compte que ce qui était là, dans Sa scène et qui venait de troubler la quiétude discrète du bois, n’était rien d’autre qu’un humain. Elle fût d’abord furieuse, que quelqu’un ose détruire l’atmosphère rassurant qu’elle avait instaurée pour les animaux. Puis, se rendant compte que son sentiment était stupide, après tout, la forêt était à tout le monde, elle opta pour la curiosité, que venait-il faire ici? L’inquiétude, était-ce vraiment un homme…normal? Et comme toujours, la méfiance, on n’est jamais trop prudent. Mais c’est la curiosité qui prit le dessus et elle décida de descendre de son arbre, à ses risques et périls. Et puis, qu’avait-elle à craindre? Elle avait toujours son arbalète.

Du pas le plus discret qui lui soit donnée de faire en descendant d’un arbre, elle remballa ses affaires et commença à descendre. À mi-chemin entre le sol et le milieu du pin, elle s’arrêta net. Elle ne semblait pas encore avoir été repérée par l’humain, en bas, qui s’avéras être un homme d’où elle se trouvait. Il était toujours arrêter, à passer en revue la forêt, probablement sentait-il qu’on l’épiait? C’était précisément le cas. Eloane n’avança pas non plus, elle s’assurait qu’elle ne perdrait pas pieds en faisant un faux pas, avant de rejoindre le sol. La chute pourrais être grave, pas mortel, mais grave…

Eloane se tenait encore dans la même position, cherchant du regard un appui pour ses pieds. Une rafale l’ébranla, elle s’agrippa à la branche solidement, puis, le vent disparut comme il était venu… Elle secoua la tête puis reprit sa fouille. Pendant un moment, elle riva toute son attention sur ce qu’elle tentait de voir, la nuit ne lui facilitant pas les choses. La jeune femme grognait mentalement, pourquoi déjà était-elle montée dans cet arbre? Une autre secousse brusque la secoua, puis, plus rien. Vivement qu’elle mette pieds au sol! La lune, du haut de son ciel ou elle était reine, observait la scène d’un œil rieur. Quel drôle de situation était-ce là, en bas?

Eloane repoussa une mèches de ses cheveux bruns, voilà, elle avait trouvée. Comme elle s’apprêtait à franchir le reste de la distance, elle voulut d’abord jetée un coup d’œil vers l’homme. La surprise se lisait sur son visage, il l’avait vu! Enfin, il lui sembla qu’il l’avait aperçu, avec toute cette noirceur, impossible de savoir s’il la regardait vraiment. Mais il ne bougeait plus. Eloane le fixa aussi, plissant les yeux pour mieux le distinguer. Il n’avait pas l’air, du moin, d’ici, d’un homme assoiffé de sang et encore moin d’un bête poilue qui ne s’en prendrait qu’à sa vie. Selon ce que disaient les histoires, les membres de la meute d’argent se transformerait, le soir venu, en loup, plus ou moin à ce qui lui ressemble et ne tuerais que par plaisir…quel répugnant concept de la mort.

Bon. Il fallait faire un choix. Cet homme, elle ne le connaissait pas. Peut-être, mais même si elle aurait voulue fuir, il ne lui servait à rien de remonter en haut puisque premièrement il l’avait vue, que deuxièmement, n’importe qui sait grimper à un arbre et que troisièmement, elle ne pourrait retourner chasser s’il ne s’en allait pas. Alors, autant aller l’aborder, peut-être ne seras-t-elle pas déçu? Eloane descendit quels que branches, puis finit d’un saut. Eloane se redressa et ajusta son arbalète dans son dos, de nature méfiante, elle ne voulait pas trop prendre de risque. Après une grande respiration, la jeune femme se mit à marcher lentement, pour ne pas donner l’idée d’avoir des intentions hostiles.

-Hem, bonsoir…

Dit-elle simplement, quand elle fût à quels que mètres de lui.

(Ça fait un petit poste comparez aux autres… )

Elle l'avait fait pour lui, elle avait brisé le silence de la forêt. Maintenant il en était sûr, il s'agissait bel et bien d'une femme, complètement humaine. Sa faux ne lui serait pas utile ce soir. Seulement sa tête pour répondre des choses intelligentes, et surtout pour ne pas tomber dans la lune. Après tout, ce n'était pas la chose la plus polie qui soit... Il devait garder ses manières. L'homme était bien plus détendu, sa respiration était redevenue normale. Sa garde descendue quelque peu, pas qu'il la supprimait complètement, il était encore dans une forêt qu'il ne connaissait pas entièrement, et de plus, pendant la nuit. De ce fait, la nuit semblait occuper la majorité de ses pensées, et surtout ce qui vivait dans la nuit, la fabuleuse nuit. Celle qui apporte la mort, la désolation, et pourtant, en quelque sorte, le réconfort... D'une bonne nuit de sommeil, aucunement troublé par une âme impure. Le genre de nuit qu'il n'avait plus depuis longtemps.

C'est alors qu'il l'entendit parler. Heureusement qu'elle l'avait fait, sinon il serait retombé dans ses pensées. Un simple bonsoir, quoi de plus banal? Devait-il répondre aussi banalement, ou faire une remarque bien placée? Il détestait toutes les interrogations qu'il pouvait avoir avant de parler. C'est précisément pour ça que la plupart du temps, il est taciturne. Non, il devait être gentil... Pourquoi ne le saurait-il pas? Il trouva les questions qu'il se posait très grotesque, et puis, il la faisait attendre pour rien.

"...Bonsoir mademoiselle"

Il n'aurait pas voulu parler avec un ton de voix si froid. Mais c'était son ton habituel, peut-être aurait-il dû faire un effort? Encore le retour de toutes les questions... Bon, enchaîner rapidement avec un peu de courtoisie serait probablement une bonne chose. Une très bonne chose.

"Puis-je vous demander ce que vous faites si tard dans une forêt?"

C'était la première chose qui lui avait passé par la tête. Il n'était pas un grand sociable, et il le savait. Tout ce qu'il espérait c'est qu'elle ne prenne pas mauvaisement ce qu'il dit. Il ne voulait pas de mal à personne, enfin, pas aux humains. Sence ne put s'empêcher de soupirer une deuxième fois. Il leva les yeux au ciel, et observa les étoiles, légèrement camouflées par les branches. La lune trônait encore, comme une reine, au milieu du ciel. Les nuages qui la couvraient venaient de continuer leur lent chemin, laissant une douce lumière blanchâtre éclairer le sol.

(Pas d'inspiration ^^')

C’était étrange, mais ces quels que mots l’apaisaient, comme s’ils avaient réussit a dompté sa méfiance. L’homme lui donnait confiance…Certes, il était grand et imposant, mais il y avait comme une aura qui se dégageait de son corps qui empêchait presqu’Eloane de succomber à sa méfiance habituelle. Normalement, il était dure voir impossible de gagner la confiance de la jeune femme, mais cette nuit, sa curiosité l’étonnait presqu’elle-même et elle voulait découvrir qui était cet étrange personnage.

Elle était à un mètre de lui, distinguant mieux les traits de son visage, pâle lui semblât-il, mais peut-être était-ce seulement la lune qui reflétait ainsi. Dans l’ombre des arbres, elle ne pût voir autre chose que son grand manteau qui le protégeait du froid ambiant et ses cheveux sombres, le reste était plutôt vague. Elle crût voir un éclat rougeâtre dans ses yeux mais n’y prêtas guère plus d’attention. Maintenant, que devait-elle répondre? Cela lui paraissait un peu étrange de converser avec un homme en pleine forêt au beau milieu de la nuit… Mais ça ne devait pas être si bizzard, puisqu’elle était justement en train de le faire. Elle leva ses yeux bleus vers lui, la dépassant d’une bonne tête et répondit ce qui lui passa par la tête. Pourquoi ne pas être sincères? Après tout, elle ne lui révélait rien d’important car le métier d’un personne est connut de tous, ou presque.

-Bien sûr…

Commença-t-elle d’un sourire. Puis, elle se posa la question avant de l’avoir formulé, que faisait-il là, lui? Certainement, elle ne voulait pas porter de jugement insensé ou douteux, tout le monde était en droit de venir et d’aller comme bon lui semble dans cette forêt, peut importe l’heure. Mais cela continuait simplement leur discutions, dans les normes.

-…Seulement, en contre partit, sans vouloir vous juger de mauvaises intentions, loin de là, pourriez-vous répondre à cette même question?

Ajouta-t-elle quand une légère brise passa dans ses cheveux, la faisant frissonnée. Elle se reprit et poursuivit.

-Et bien, de mon côté, je suis venue ici pour chasser, dit-elle déviant quel que peu son dos pour montrer son arbalète, mais il ne semble pas y avoir beaucoup de gibier cette nuit, les saisons froides sont à nos portes…

Elle aimait bien le petit effet qu’il y avait sur la plus part des gens quand elle disait banalement qu’elle était chasseur. Mais ça ne se passait pas toujours ainsi…L’air ambiant descendit encore d’un ou deux degrés, décidément, la nuit avait décidée de se refroidir d’avantage.

(puis je me joindre a vous ?)
Baltazar etait assi en haut d'un arbre. Il observait les deux individu
qui ne l'avait apparamen pas remarqué. Personne ne le remarquait d'ailleur
tout le monde se foutait eperdument de lui donc personne ne le remarquait
néanmoin comme il regardait les individu l'un deux remarquerait suremment que l'on les observaien.

Administration.

Poste RP refusé.

- Trop petit poste.
- Fautes.
- Tu n'as pas le droit de poster à deux endroits à la fois.

Tout en frictionnant ses bras pour se procurer un peu de chaleur, par cette nuit glaciale, Eloane écoutait les paroles de l’homme qui lui faisait face. Se promener, avait-il dit. Le sommeil lui manquait, cela ce comprenait. Elle se remémora ses propres soirée à marcher aux alentours de la maison familiale, cherchant le sommeil dans les ombres des quels que arbres qui bordaient leur propriété. La jeune femme compatissaient avec lui, rien de mieux qu’une balade en forêt, à l’air frais, (Et c’était le cas de le dire) pour dormir en paix, l’esprit vide de toutes pensées désobligeantes.

Un soupir lui échappa. Elle était rassurée de ne pas avoir à faire à…à quoi? Elle ne s’avait pas vraiment, mais le soulagement se lisait sur son visage éclairé d’un doux rayon de lune.

Puis, pendant que les nuages tentaient de voiler la lune, son interlocuteur s’excusa de son dérangement. Certes, il l’avait dérangée, faisant fuir le gibier si rare, mais cela ne l’incommodait plus maintenant. La compagnie ne lui faisait jamais de tort. Ses joues prirent un ton rosé, elle n’était pas habituée à autant de galanterie de la part d’un inconnu. Il y en avait de plus galant, mais d’où elle venait, ce n’était pas très populaire. Les gens avaient plutôt tendance à ne penser qu’à eux et peu importe si cela dérange quel qu’un.

Eloane voulut l’assurée que son dérangement n’était pas bien grave, puisque le gibier ne voulait pas se montrer, mais il l’a pris de vitesse et dévoila son prénom. Sence…Cela sonnait bien, même qu’elle lui trouvait une touche poétique.

-Sence… C’est un beau prénom, dit-elle pensive.

Elle perdue un moment son regard vers le ciel, puis retomba dans le sien. Devait-elle lui révéler son nom? Elle sourit en trouvant ridicule ces questions qui lui trottaient dans la tête. Bien évidemment qu’elle le lui dirait!

-Et bien, moi c’est Eloane H…

Eloane se tût. Derrière Sence, quels que mètres plus loin, derrière quels que arbres, une ombre avait bougé. La jeune femme plissa les yeux, la masse leva la tête; un cerf! Une magnifique créature revêtue d’un pelage brun roux broutait de l’herbe sous les épines des pins. Que faisait-il là? La bête avait peut-être été attirée par deux nouvelles odeurs inconnues dans la forêt, ou simplement errait-il, un peu comme Sence, dans le bois sans but précis? Eloane ne savait pas, mais ce qui était sûr, c’est que ce cerf n’avait pas encore remarqué leur présence et que c’était tout à leur avantage. Elle regarda cet animal innocent, à chaque fois, cela lui fendait le cœur de tuer d’aussi belle créatures, mais le gibier devenait rare par les temps qui couraient et c’était le seul animal qu’elle avait vue depuis le début de la soirée… Eloane regarda Sence, qui semblait ne pas comprendre son interruption, et lui fit signe de ne pas dire un mot en pointant du menton le cerf.

[Puis-je? Je crois que vous avez une place de méchant loup garou qui me conviendrai parfaitement! ]


La lycanthrope courait dans la forêt. Dans sa tête, les deux puissances s'affrontaient. L'humaine et la louve. Aucune ne cédait de terrain à l'autre. Plume cependant commençait à faiblir. Ses instincts cruels l'attiraient de plus en plus. Sa force, sa rapidité la grisaient. Tous ses sens étaient surdéveloppés. Elle avait chercher à fuir la ville où elle aurait était une proie bien trop facile dans son état.
La louve avait soif. Une soif difficile à étancher. Celle du sang. Elle se jeta sur un arbre pour essayer de blesser Plume. Mais ce fut elle qui encaissa le coup. L'humaine tentait de se libérer des parois qu'elle avait mis tant de temps à construire. Le sang de sa mère coulait plus que jamais dans ses veines, aliénant toute sa résistance.
Elle se figea tout à coup. Une odeur venait de lui effleurer les narines. Une odeur qu'elle reconnaissait. Elle baissa les yeux vers la blessure qui s'était rouverte dans sa folle course. Le piège à loup. Celui qui l'avait posé était dans cette forêt. Elle allait le retrouver et le lui faire regretter. Plume ne pourrait pas l'en empêcher. Etrangement, celle-ci avait d'ailleurs arrêter de lui faire mal. On aurait dit qu'elle l'incitait à aller se venger. Ce qu'elle décida de faire sans plus attendre.
La louve s'approcha en silence de l'endroit d'où provenait les effluves haïs. Un cerf, proie ridicule, se tenait entre elle et deux humains. Un homme et une femme. L'homme l'avait déjà repérée. Sa compagne cependant ne semblait pas l'avoir remarquée. Quand enfin elle l'aperçut, elle sortit une arme de son dos.
La jeune membre de la Meute d'Argent s'avança vers eux, le regard luisant de haine. Elle allait les tuer. L'un après l'autre. Et ils ne pourraient rien faire pour l'en empêcher.

*Sois prudente!* déclara une petite voix dans sa conscience. Plume.

Elle ne l'écouterait pas. Elle savait quoi faire. Sans prévenir, elle se jeta sur l'homme, tous crocs découverts. Quelle ne fut pas sa surprise quand elle rencontra le métal froid à la place de la chair si tendre. Elle recula. Tous ses muscles étaient tendus. Elle était prête à le réduire en bouillie. Pourtant il semblait fort cet humain. Peut être qu'elle ferait mieux d'écouter Plume. Elle au moins elle comprenait les humains et pourrait anticiper leurs réactions.

*Attaque la jeune femme. Elle ne sait pas comment se défendre. *

Sans crier gare, elle bondit sur la fille qui la regardait avec un mélange de peur et de détermination. Sa patte décrivit un large mouvement en direction de la gorge offerte. L'excitation la gagna en prévision du sang qui allait bientôt couler.
Cette stupide humaine avait posé le piège. Elle allait maintenant le payer.

(Chouette! Bienvenue dans le topique )

Eloane écoutait attentivement les conseils de Sence mais cela ne la rassurait pas du tout. C’était bien la première fois qu’une créature aussi immonde apparaissait devant ses yeux! Jamais de sa vie, pour le nombre de fois qu’elle avait explorée la forêt, Eloane n’avait rencontré un de ces lycanthropes. Les rumeurs sur la Meute d’argent était donc véritable, dans ce cas, les chasseur de lumière aussi probablement…Eloane frissonna à cette idée et se concentra sur les dernières paroles de l’homme à la faux. Visé les points vitaux et sa blessure, d’accord, mais l’atteindre serait aussi de mise. La jeune chasseuse arma son arbalète et se tint prête à attaquer quand, sans crier gare, le loup-garou se jeta sur Sence. Tellement stupéfaite par cette attaque, le coup partit tout seul et la flèche alla se fichée dans un tronc d’arbre.

Le lycan avait reculé, prêt à riposter, mais aux lieux de s’en prendre à Sence, il se jeta sur Eloane qui n’avait pas eue le temps de recharger. Elle vit la mort dans les yeux du membre de la Meute d’argent.

*C’est la fin… *

Elle ne savait pas quoi faire et ses membres étaient figés de peur, mais juste avant le coup fatale qu’allait lui porter le lycanthrope, Sence la poussa par terre, se jetant lui aussi face au sol. Eloane se releva rapidement, tout comme son partenaire qui se préparait à attaquer, sans trop se rendre compte de ce qu’elle faisait, Eloane recula de quels que pas, profitant du déséquilibre du lycan et rechargea son arme de chasse.

-Sence, attention! Cria Eloane à son compagnon, le loup-garou semblant plus en colère que jamais.

La lune regardait tout du haut du ciel, éclairant la scène d’une lumière argentée. Pendant quels que secondes, tout était figé, seul le souffle de la créature nocturne et des deux humains se faisait entendre dans la forêt. La jeune femme termina sa préparation et visa la patte blessée du lycan. Tout se passa en deux secondes, mais un éclair traversa l’esprit d’Eloane. Les marques rouges sur la patte du lycan était bien celle d’un piège à loup…le sien! Si c’était ce qui motivait la fureur du lycanthrope, Eloane se sentait très mal, c’était de sa faute si tout arrivait et Sence y était mêlé.

Pour ne pas perdre la vie de gens inutilement, et par sa faute, Eloane décocha, espérant avidement que sa seule flèche stopperait la tuerie, ou du moin lui laisserait le temps d’envisager une nouvelle attaque…

[Immonde Immonde! Surveille tes paroles, je suis pas si immonde que ça! ]

La lycanthrope était furieuse. Comment cet homme pouvait-il lui enlever le plaisir de voir la mort de celle qui lui avait causé la blessure qui l'handicapait tant depuis quelques jours? Il avait osé la protéger cette stupide humaine! Il allait gouter sa vengeance. Mais pas tout de suite. D'abord elle allait régler son compte à cette sale chasseuse. Elle la détestait. La haine à l'état pur coulait désormais dans ses veines. Un rayon de lune vint éclairer le bout de sa truffe, éclairant d'une lueur iréelle les crocs étincelants. Tuer. Elle n'avait plus que cette idée en tête. Plus que ce motif. Plus que ce but. La douce mélodie de la mort résonnait déjà à ses oreilles. Les cris de souffrance, les supplications pour garder la vie. Elle ne le voyait que trop bien. Elle avait trouver le but de sa vie. Elle ne retiendrait plus ses instincts toutes les nuits. Plume la douce était enterrée, emmurée dans sa tour d'ivoire. Elle allait montrer à tous ces lycans qu'elle était devenue une femme sans pitié. Peut être même accepterait-il de la reprendre comme dominante. Surtout si elle leur rapportait les carcasses de cet homme, probablement un membre de l'ordre de l'Aube dont on lui avait parlé, et le cadavre de son père. Toute à ses pensées, elle ne vit pas la flèche arrivait.

Elle ne put retenir le cri de douleur que lui causait ce fer dans sa blessure. Elle donna un coup de patte pour essayer de l'enlever mais ne parvint qu'à l'enfoncer de plus belle, s'arrachant un autre jappement de douleur. Elle allait la faire souffrir, lui manger les entrailles, la pendre par les orteils et la laisser se vider de son sang, lui arrachait les ongles un à un puis les dents, l'écorchait vive... Elle allait lui faire mal. Très mal. Tellement mal qu'elle en oublierait qui elle était. Mais d'abord, elle devait se débarasser de l'homme. Elle se tapit au sol, prête à prendre son élan pour bondir sur sa proie. Au moment où celui-ci se protégeait par le haut, elle se jeta sur le côté pour envoyer ses dents vers la jeune femme. Elle attrapa son arbalète et la déchiqueta entre ses machoires puissantes. En voilà au moins une qui était désarmée. Maintenant il allait falloir ruser avec l'homme. Un éclair de méchanceté pure passa dans son regard. Elle allait leur faire regretter d'être venus dans la forêt dce soir là. Foi de future dominante de la Meute d'Argent. Car elle en était maintenant sûre, quite à tuer la dominante actuellement au poste, elle allait devenir la maitresse de tous les lycanthropes. Elle n'avait plus peur de personne. Elle avait réussi à se débarasser de la part humaine qui demeurait en elle. Elle était désormais libre de tout mouvement.

Elle se reconcentra sur ses proies, attendant une attaque de leur part qui signerait inévitablement leur arrêt de mort.

(Ben quoi, c’est pas ma faute si les lycans ne sont pas de toute beautés! Lol c’est un peu sanguinaire tes idées de tortures là, m’arracher les ongles uns par uns, les dents, me pendre par les orteils… Ya de quoi en faire un film d’horreur re lol)

La flèche atteint sa cible, mieux qu’elle l’espérait. Le temps que le lycan surmonte sa douleur, Eloane cherchait désespérément une idée, une échappatoire, une issue, un plan B, quelque chose pour la sortir de là et d’une mort certaine! Un cri de douleur vint déchirer la nuit, mais cela ne sembla pas empêcher la créature de contre-attaquer. Eloane regardait nerveusement autour d’elle, par ou s’enfuir? Elle jeta un regard paniquée à Sence, cherchant ardemment son plan, s’il en avait un…

Un second cri retentit, arrachant à Eloane un frisson de peur. Elle reculait, cherchant par tout les moyens quoi faire, jamais elle ne s’était sentit aussi seule. Ne sachant que faire et voyant que le lycan ne s’arrêterais pas à cette blessure, de nouveau prêt à faire couler le sang, elle mit sa main dans son carquois, pour saisir une flèche. Elle ne mit jamais la main dessus, il était tombé durant ses roulades pour échapper à la mort elle-même. La chasseuse regardait autour d’elle, tentant de repérerez sa seule protection quand, sans crier gare, le loup-garou se jeta sur son arme de chasse, l’attrapa entre ses crocs et le fit éclater en mille écharde de bois. Eloane était tellement ébahit qu’elle en resta figée, son arbalète, détruite…La seule chose pour laquelle elle était vraiment douée et qu’elle savait maniée, en plus d’être son seul secours sur le moment, venait de se perdre a jamais.

Son cœur battait la chamade, à nouveau, elle sentait que son souffle s’estomperait bientôt. Mais contre toute attente, la bête au pelage sombre changea de cible, elle toisait Sence, ne voulant clairement pas faire le premier pas, attendant qu’il vienne à elle. Sence et Eloane ne faisait pas un pas tournant vers le lycan à mesure que rodant, il tournait autour d’eux. La chasseuse en avait assez de cette nuit, elle aurait voulue se réveiller dans un lit douillet se disant pour se réconforter que ce n’était qu’un mauvais rêve mais elle était bel et bien là, dans la forêt au beau milieu de la nuit avec un homme et un lycanthrope. Elle secoua la tête, appréhendant une nouvelle attaque de la créature, pour une fois, même désarmée, elle voulait se conduire en guerrière, non pas se plaindre chaque fois que survient le danger. La vie avait menée un lycan à croisée sa route et elle l’affronterait et par chance, elle l’amena aussi a croisé un homme armée, près à se défendre coûte que coûte.

[ah bon? J'avais pourtant pensé rester raisonnable. Désolée, je sais plus trop quoi dire...]

Plume sentit la caresse d'un rayon de lune. Tant que sa fidèle amie serait là, elle ne craindrait rien. Et même quand elle se métamorphoserait, elle avait emporté se fidèle Fricai Andlat qui était solidement attachée dans son dos. Désormais, elle ne pouvait pas se permettre de sortir sans une quelconque protection. Elle avait tué son père adoptif, s'était par la même occasion mis sa famille à dos, avait fait la rencontre d'un Chasseur de Lumière qui l'avait mise en garde contre ses pairs. En repensant à Joshua, elle sentit un accès de faiblesse se rouvrir, un sentiment interdit venir envahir son coeur. Il ne fallait pas. Elle ne pouvait se le permettre. Elle s'ébroua comme si cette action physique la débarasserait de son trouble moral. Ce fut sa haine qui la sauva. En voyant la frêle silhouette de la chasseuse, sa colère décupla.

La pluie choisit ce moment pour se mettre à tomber. Comment le ciel si dégagé quelques minutes plus tôt pouvait-il être si nuageux? Les fines gouttes se transformèrent rapidement en un torrent glacé. En quelques secondes, la lycanthrope avait le poil trempé et la peau froide. Un éclair superbe éclaira la scène un bref instant, suivi d'un coup de tonnerre retentissant.Voila qui allait pimenter un peu sa traque. Avec toute cette eau, les deux bipèdes n'y verraient plus rien, lui permettant ainsi de prendre l'avantage. Elle profita du noir omniprésent pour sauter en silence dans un arbre afin de les prendre par suprise. Perchée au dessus d'eux, elle attendait le moment qu'elle jugerait propice.

« Vous avez signé votre arrêt de mort. Dites bonjour au diable de ma part. » grogna-t-elle.

Peut être l'avaient-ils entendu. Peu importait. Dans quelques secondes, ils seraient morts. Et cet instant se rapprochait. Soudain, elle sauta sur eux.