Escorte particulière [Clos]

« Nous y sommes presque… »

William chevauchait depuis maintenant une bonne dizaine de minutes avec dans ses bras Eloane, qu’il essayait de stabiliser le mieux possible sur sa monture.
Le cheval fonçait dans la nuit, et le cavalier évitait les arbres qui paressaient invisibles pour tout autre personne avec une agilité hors du commun. Sa cape volant dans les airs le suivait et l’on pouvait discerner les quelques murmures qu’il prononçait à son destrier pour l’encourager. Des murmures graves, rassurants, doux…

La forêt devenait de moins en moins épaisse, et la route plus praticable… Ils arriveraient bientôt aux portes de New born...


« Ca y es, nous y sommes… »dit-il à l’intention d’Eloane.

Il voyait les portes se rapprocher… Et ressentait la présence d’une personne… Il ralentissait le pas maintenant, et allait tranquillement en direction de la porte, impassible. Sur le chemin, il replaça son no dashi qu’il avait dans le dos avec sa main gauche.

Ca y es, les remparts était en face du cavalier et de la jeune femme, une ouverture dans la pierre… Et personne…

*Quelque chose ne tourne pas rond…*

« Quoi qu’il arrive, ne faites aucuns bruits, tout ira bien… »

Il dit ces quelques mots sur le même ton à Eloane, d’une manière très sur. En la remettant droite sur le cheval alors qu’elle commençait un peu à glisser.
Ils avançaient lentement, et étaient maintenant en face de la porte. William fît stopper le cheval…

« Que peux tu bien faire avec cette fille ! Hein ! Racontes ! Moi j’aimerai bien, la regarder de plus prêt ! »

« Moi aussi ! Tu ne passera pas ! Descends, et dégages ! »

Deux hommes sortir de l’ombre, le premier sur la droite, était un homme vêtu modestement, et le deuxième était le garde de la porte, William compris bien leur petit manège, et après avoir bien placé Eloane sur le cheval, il descendit de sa monture lentement. Et se plaça face aux deux hommes. Puis dit, à l’intention d’Eloane.

« S’il vous plaits, fermez les yeux… »

Les deux hommes étaient stupéfaits, ils regardèrent William et perdirent patience, ils se jetèrent sur lui… Le cavalier esquiva le premier très facilement et se plaça derrière lui, et l’agrippa par le torse, avec sa nuque devant les yeux. Et face au deuxième agresseur, il mordit à pleines dents et se délecta de son sang, le laissant tomber comme un corps vide sur le sol. Fixant le deuxième homme, avec toujours autant d’impassibilité, comme si rien ne s’était passé.
Il était terrifié, il s’avança de lui, calmement, et quand il fût à porté, il dégaina son arme, et en une fraction de seconde, sa tête roulait sur le sol, et dans la terre. William s’agenouilla et nettoya sa lame avec le vêtement du cadavre.

Il prit l’homme qu’il avait mordu, le porta et alla le jeter dans un petit canal plus loin, et vit le corps se faire emporter par le courant, ainsi que celui du deuxième homme. Laissant juste la tête de celui-ci devant la grande porte.

Il remonta sans rien dire sur son cheval, remit les bras autour d’Eloane pour attraper ses reines. Et entra dans la ville, en direction du quartier marchand.

[HRP : Eloane, à toi ! /HRP]

[Voilou, j’suis là, désolée pour le retard! p.s.: Super bon post en passant, tu as mis beaucoup d’imagination dedans!]


Eloane commençais à reprendre des forces. Elle était encore entre le rêve et la réalité, l’esprit embrouillé par sa perte d’énergie soudaine, mais elle commençait à voir un peu plus clair. Toujours avec un mal de tête horrible, elle grimaçait en sentant chaque mouvement du cheval qui bifurquait pour éviter les obstacles, sautait par-dessus une souche d’arbre ou galopait sur un sol caillouteux. Le cavalier lui avait dit de bien se tenir, mais ses mais n’avait pas la force de s’agripper et elle glissait sans cesse sur le côté, aussitôt replacer par celui-ci. La chasseuse se sentait tellement vulnérable et se demandais comment c’était humainement possible d’être autant dans le pétrin. Passant par-dessus son orgueil, elle grimaça sous le dernier choc absorbé puis accepta l’aide qu’on lui procurait. De toute façon, avait-elle le choix?

Plus tard, lorsque le boisé réduisait à vue d’œil et qu’une route semblait se dessiner jusqu’au portes de New born, l’homme lui dit qu’il était près de la ville. Une lueur d’espoir s’alluma dans les yeux vitreux d’Eloane. Les lycans ne viendraient pas la chasser jusqu’ici.

« Quoi qu’il arrive, ne faites aucuns bruits, tout ira bien… » , lui dit le cavalier noir.

Eloane fronça les sourcils. Il semblait trouver la situation anormale, peut-être devait-elle se méfier?

- Qu’est…ce...qu…?, murmura-t-elle faiblement.

L’homme ne semblait pas l’avoir entendu, mais il arrêta sa monture, près de l’entrée. Deux hommes s’était embusqué dans un coin noir et lui ordonnait de descendre de son destrier. Il suivit leurs directives en lui demandant doucement de fermé les yeux. Eloane les ferma un moment mais dès qu’elle commença à entendre des bruits de bataille, elle les ouvrit discrètement. Sa vue toujours embrouillée et sa tête qui tournait, elle ne vit que le cavalier, placé derrière un homme lui porter un coup fatale, mais elle ne savait pas comment puisqu’il n’avait pas dégainé son arme. Avait-il volé celle de son agresseur? Et dans un autre éclaboussement de sang, elle vit la tête du deuxième homme chuté et roulé dans la terre.

Eloane était horrifié. Cet homme était un combattant hors pair, agressif et sans scrupule. Elle craignait deux fois plus cet homme que la menace des deux autres. Cependant, il lui avait sauvé la vie…deux fois. Toujours sans pouvoir se concentrer trop sur les évènements, elle sentit les bras du cavalier l’entourer, après qu’il eut disparut vers on-ne-sait-trop-où, puis il fit avancer sa monture dans la ville.

Ils pénétrèrent dans une ruelle sombre, dénuée de lumière si ce n’était celle de la lune. Le quartier marchand n’était pas très actif la nuit venue, surtout à l’entrée. Eloane, ballottant mollement comme un trophée de chasse sur le destrier, vit que le sol avait changé sous les sabots du cheval et releva la tête encore confuse. Ce qui lui arracha une grimace de douleur quand elle sentit son mal s’amplifier.

- Où…sommes-nous?, demanda-t-elle en plissant les yeux pour tenter de reconnaître l’endroit.

« Nous entrons dans New born… »chuchota William à Eloane.

William se dirigeait maintenant vers les quartiers commerçants de New born, Eloane dans ses bras… Il passa en dessous d’une petite passerelle, la rue qui s’étendait devant lui était toute pavée, quelques torches éclairaient de temps en temps celle-ci. Mais laissant la majeure partie du travail à la Lune…

Les rues étaient complètement désertes et le cavalier compris très rapidement qu’il serait très difficile de trouver le certain Edward pour le moment. Il préférait aller dans une auberge, pour pouvoir laisser Eloane se reposer, et commencer à la soigner comme il pouvait.

Il vit une petite lumière, dans une maison a étage qui apparemment était une de ces auberges, et décida de s’arrêter là pour la nuit.

« Il est préférable de passer la nuit ici le temps que vous vous reposiez… »

William descendit de cheval, et l’attacha très sobrement, en face d’un abreuvoir conçut à cet effet dans une rue mitoyenne à l’auberge.

Il saisit Eloane du cheval et la porta dans ses bras jusqu’à l’auberge. Il ouvre la porte de celle-ci, et vit, un homme dormant à une table probablement ivre, et une femme dormant le visage dans ses bras sur le bar de celui-ci, et quand elle les entend rentré, se réveiller en sursaut et les regarder.

« Une chambre rapidement, avec une bassine d’eau chaude, une serviette, et des compresses. » lui dit-il d’une manière très impassible.

Elle ne répliqua pas, et devant son ton s’activa à les monter dans la chambre… Petite chambre, avec deux lit, une chaise, une fenêtre et un petit bureau. Elle posa les clefs sur celui-ci puis sortie après un signe de la tête de William très compréhensible.

Il déposa délicatement Eloane sur le lit, et se dirigea vers la bassine d’eau chaude y trempant la serviette, et la pliant en plusieurs fois, puis après l’avoir délicatement essoré, s’approcha du lit d’Eloane. Avec dans une main, des compresses, et de l’autre la serviette chaude.

Il déposa la dernière sur le front de celle-ci tranquillement… Et la regarde dans les yeux puis lui dit sur son ton habituel.

« Avez-vous été blessé ? Dans ce cas, il faudra que je vous pense vos plais…»

Il dépose son arme qu’il portait dans son dos à côté de lui, contre un mur. Puis attends une réaction de la jeune femme.

[HRP : Merchi m'dame ^^ /HRP]

Eloane était bien installée dans la chambre de l’auberge, somptueuse pour l’époque. Le cavalier l’avait déposée doucement sur le lit, s’assurant qu’elle était confortable. Elle vit qu’il s’afférait à lui procurer des soins temporaires. Autre que le sommeil qui lui ferait un grand bien, il ne pouvait pas faire grand chose pour raccourcir la durée de son rétablissement.

Elle sentit la serviette chaude sur son front, lui extirpant un soupir de bien-être qui se transforma en grimace de douleur. Rien que le mouvement de soulevée ses côtes pour respirer la faisait souffrir. Elle se ravisa et afficha un sourire douloureux, le remerciant de son aide.

- Ar…hum…je dois dire…que j’ai mal partout…je crois que…dit-elle en toussotant.

Tandis que l’homme déposait son arme, la chasseuse ferma les yeux et réussit à bouger difficilement ses bras pour remontée le bas de son pantalon. Elle avait à peine dépassé ses chevilles que ses bras n’en pouvaient plus. Le rétablissement allait être long… Elle les laissa retomber le long de son corps en respirant difficilement. Elle rouvrit les yeux et grimaça toujours sous l’effet de son mal. Ses jambes étaient ensanglantées, pleines de coupures de tous les côtés. Elle savait que ça remontait au moins jusqu'à ses genoux et que ses bras étaient dans le même état sous sa veste.

- J’ai courut dans la forêt…, marmonna-t-elle, ce…ne sont qu..e…de légères coupures…enfin…je pense.

Elle toussa un bon coup, crachant du sang mêlée à sa salive avant de laisser retombée sa tête sur l’oreiller. Elle n’allait pas très bien, mais avec beaucoup de repos, elle arriverait surement à ce remettre sur pied.

Avec tout ce qui c’était passé cette nuit-là, elle ne savait plus trop comment réagir. Une partie d’elle criait à l’impossible, à l’irréalité de la situation, une autre, se posait d’innombrables questions et voulait comprendre l’inconnu qui effraie tellement les hommes. Mais en ce moment, elle ne cherchait pas un sens à ce qu’elle venait de vivre. Elle se sentait trop fatiguée pour y réfléchir, elle savait seulement qu’elle avait croisée la route de deux lycans, la nuit de leur transformation. Elle se demandait si l’homme en avait déjà aperçus. Peut-être en saurait-il d’avantage?

Tandis que discrètement, William Sinner luttait contre sa nature, Eloane elle luttait contre le sommeil. Elle ferma les yeux un instant pour se reposer. Après un moment, elle les rouvrit et vit que le cavalier la regardait étrangement. Elle se demanda s’il allait bien. Promptement, il se leva et quitta la pièce en lui expliquant qu’il reviendrait bientôt. Mais qu’allait-il faire? Eloane se le demandais bien.

Elle était maintenant seule dans son lit, réfléchissant à toute son aventure. En repensant à sa soirée, puisqu’elle n’avait que ça à faire en attendant le retour de l’homme, elle se rappela qu’au début, lorsqu’elle était perchée dans un arbre, embusquer en attendant une proie potentielle, elle avait rencontré un homme. Celui-ci était armé, un peu comme le cavalier et il lui avait semblée que ses yeux étaient rouges. C’était cette particularité qui l’avait fait réfléchir à propos des rumeurs sur des hommes assoiffés de sang, ces fameux chasseurs de lumières. Elle ne pensait pas en avoir rencontrée, elle ne savait pas qu’elle en avait rencontré deux au cours de la même nuit. Mais puisqu’elle n’aurait jamais crue croisée la route d’un lycanthrope, encore moins deux, plus rien ne lui paraissait impossible d’exister.

Eloane continuait de réfléchir, s’enfonçant de plus en plus dans sa réflexion. Elle finit lentement par s’endormir, fermant les yeux, lourd de fatigue, sombrant dans un somm…les bruits de pas qui s’approchait de la chambre l’éveilla. Le cavalier entra dans la salle et vint se rassoir à son chevet, sans lui donner d’explication. Eloane fronça les sourcils. Il avait un comportement un peu étrange. Mais cela semblait faire partie de son caractère se dit elle pour se convaincre.

- Qui-a-t’i…, commença-t-elle à lui demander.

Elle s’arrêta brusquement dans sa question. Les yeux grands ouverts, fixant le visage du cavalier. Dans un reflet de lumière, elle vit briller une goutte de sang, un liquide rouge ferreux qui logeait au coin de ses lèvres tandis qu’il s’afférait à nettoyer ses plaies. Eloane ne ressentit même pas la douleur de ses jambes lorsqu’il lui appliqua la compresse, elle était pétrifier devant le spectacle qui s’offrait à sa vue. Son pouls s’accéléra, ça ne pouvait pas être vrai, il ne pouvait pas être un chasseur de lumière? Mais comment ce faisait-il qu’il est du sang? Et qu’était-il allé faire tout à l’heure? Elle se sentit vraiment très mal. Elle toussa un peu pour camoufler son expression d’étonnement, espérant qu’il ne l’avait pas remarqué.

La chasseuse détourna les yeux en fixant le mur du fond, réfléchissant de plus belle. Essayant de rassembler les pièces du puzzle avec son cerveau qui ne voulait que se reposer, incapable de fournir plus d’effort après autant de pression. Cet homme était partit après avoir eu un comportement plus ou moins étrange. Il était revenus, sans plus d’expression, la soignée. Mais il avait une goutte de sang, ce qui pouvait être autant une blessure qu’une preuve de son appartenance à la race des chasseurs de lumière. Cependant, si s’en était un, pourquoi l’avait-il sauvé? Il aurait eu mainte occasion pour la mordre et se délecter de son sang mais il ne l’avait pas fait. Eloane n’était pas plus avancée, toutes ses déductions se contredisaient. Mais à quoi bon? Si c’était réellement l’être qu’elle suspectait, elle ne pouvait pas s’enfuir de toute façon. Toujours en fixant le mur, elle lui demanda, aussi directement, la voix légèrement tremblante:

- Êtes-vous de ceux que l’on nomme Chasseur de lumière?

Eloane le regardait faire dans son aise et son calme olympien. Il semblait tellement paisible qu’elle ne put faire autrement que de se calmée, le regardant se déplacer dans la pièce nonchalamment. Elle fixa de nouveau le mur, se concentrant sur sa respiration de plus en plus régulière. Donc, c’était réellement un de ces « hommes »…? Cependant il affirmait être le contraire. Eloane commença à se détendre, plus intriguée par cet individu qu’effrayé, puisqu’il ne semblait pas en vouloir à sa vie. Elle se tourna donc vers lui, les sourcils froncés, l’air intriguée et confuse.

- Dans ce cas…

Toussant un peu, elle reposa sa tête, lourde de question, sur l’oreiller.

- Si vous ne vous considérez pas comme tel…qu’êtes-vous?

Eloane ne savait pas quoi faire. Depuis le début de sa soirée, elle ne savait plus quoi faire. Elle venait de découvrir, tout dans la même nuit, que les créatures les plus improbables existaient réellement et qu’ils vivaient dans son monde et non dans une légende mal fondée. Sa tête lui faisait mal plus que jamais, tout était tellement bizarre qu’elle s’attendait à se réveiller d’un mauvais rêve. Mais c’était pourtant la réalité.

Elle repensa à sa question puis se demanda si elle comprenait vraiment.

*En fait…qu’est-ce qu’un chasseur de lumière exactement…?*

Elle ferma les yeux en soupirant bruyamment…Dans quelle histoire étrange s’était-elle fourrée encore une fois?


[De retour lundi, alors à lundi! ]

[ Je passe un peu à la première personne ]

Je trouve vraiment intéressant de voir la manière dont elle se comporte à ce que je viens de dire. Elle reste calme, elle comprend qu’elle n’a rien à craindre de moi. Je suis toujours assis sur cette chaise la regardant tranquillement, sans aucunes expressions.

Comme ces humains sont innocents et naïfs, leurs esprits est vraiment trop restreint, ils sont incapable de voir plus loin que : eux, qui sont « normaux » et de ce fait, bon, et les monstres, qui ne sont qu’en fait juste différents d’eux. De part ce concept, ces mêmes « monstres » en deviennent, et agissent comme s’ils en étaient… C’est un cercle vicieux… Qu’ils soient homme loup, ou tout simplement Chasseur de Lumière…

Au bout du compte, tous sans exception, sont pitoyables.

Je me lève et attache mon arme dans mon dos, je trouve amusant de laisser maintenant cette jeune fille ici. Je vais m’en allez et faire ce que j’ai à faire. Je ne suis pas l’un d’eux, je fais ce que je veux, je vis par moi-même. Je suis libre…
Je regarde la jeune femme… Mais que croit elle…
Je suis ce que je veux être, je suis ce que j’ai fait de moi, ce que j’ai forgé tout au long de ma vie, sur un chemin de souffrance et de survie… De droiture.

Je regarde d’un peu plus prêt les plaies d’Eloane. Elles sont bientôt guérit. Peut être que nous nous recroiserons un jour.
Je marche lentement vers la porte, passant ma main dans mes longs cheveux noirs, et remet mon chapeau en place. Je m’arrête devant la porte fermé en face de moi…

« Je m’en vais, Edward sera prévenu de votre situation… »

J’ouvre la porte maintenant et me dirige vers le rez de chaussé, je vais voir la barmaid et lui dit :

« Tenez Edward informé de la présence d’une jeune fille qui a besoin de lui dans votre établissement. De la part d’Ewan. »

Je dépose quelques pièces sur le comptoir, et m’en retourne vers ma monture à l’éxtérieur. Je la caresse un peu et je vois qu’elle a l’air heureuse de ma retrouver. Je lui fais une petite tape, puis monte sur son dos.
Je rajuste mon équipement, maintenant… Partons…

La silhouette s’efface dans les rues de New Born…

[ Je pars du topic ]